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Reflexions

Tout est une question de référence

Le 30 mars 2024 / Aucun commentaire

Parfois, nous avons une idée, une pensée qui revient régulièrement. Un truc qui tourne derrière notre pensée qui refait surface quand nous avons un temps de libre ou rien ne tient notre attention. À ce moment-là, de temps en temps, on approfondit cette pensée, on l'approfondit et puis au bout d'un certain temps, elle devient petit à petit un socle, une fondation à beaucoup d'autres pensées. Pour moi, j'en ai une qui vire presque à l’obsession que je souhaite commencer à partager ici, et continuer à la creuser ultérieurement.

Le postula est simple. Tout, absolument tout est question de référence… tout, notre vision du monde, nos rapports aux autres, nos interactions, notre vie.

C'est durant mes années au lycée que l'idée à germer (autant dire que cela commence à dater maintenant).
En physique, nous étudions les mouvements, et je me souviens qu'une expérience dans un véhicule avec un mouvement linéaire et uniforme (il faut comprendre sans accélération) n'aura pas la même observation en fonction d'où se trouve l'observateur.

Imaginons un train, en mouvement. Une personne dans le train laisse tomber une balle à la verticale, il va observer une chute rectiligne et la balle va "rebondir sur place". Imaginons que l'observateur n'est pas la personne qui laisse tomber la balle, mais se trouve à l'extérieur du train, sur le bas-côté. Associé au déplacement du train, la chute de la balle ne sera plus rectiligne, mais ressemblera plus à une sinusoïdale.

Autre exemple, plus simple à se représenter, le mouvement de la lune. Depuis la terre, la lune tourne autour de la terre (je simplifie volontairement hein) mais depuis le soleil le mouvement de la lune prendra également la rotation de la terre autour du soleil, comme cette vidéo le montre bien. J'aurai pu aussi prendre le mouvement du soleil qui ne prendra pas le même trajet dans le ciel selon notre position sur la terre.
Bref, en physique, il est simple d'assimiler que l'observation d'un phénomène dépend du référentiel choisit. 
Je le répète, nous ne voyions pas la même chose selon où nous nous plaçons.

Et si cela ne se limitait pas à la physique ?
À y réfléchir, nous pouvons le constater sur différents thèmes.
Nous ne disons pas bonjour de la même façon d'un pays à un autre, ni d'une culture à une autre.
Si une personne fait de l'autostop le pouce levé, il sera mal interprété dans un autre pays, toute question de référence culturelle.

Même chose pour les expressions d'une langue à une autre, nous ne traduisons pas mot à mot, mais allons chercher l'expression qui s'en rapproche le plus.

Dans le code vestimentaire également, si en occident le deuil se fait tout en noir, ce n'est pas le cas partout. En Inde et au Japon, on pleure ses morts en blanc, en Chine en rouge, en Iran en bleu.

Et à y réfléchir plus profondément, notre individualité vient de nos expériences de vie, de notre éducation, de la culture de notre pays, de nos croyances (religieuse ou non) et c'est bien sûr cette base que nous allons nous positionner face aux rencontres, à notre parcours de vie et à nos réflexions. C'est tout cet ensemble qui structure notre pensée et elle sera forcément influencée par ce que nous sommes.
Finalement, nous sommes notre propre référence.

Ok, hé bien, si nous ne partageons pas la même référence, comment pouvons-nous communiquer, débattre et réellement bien nous comprendre ?
La politique ne serait-elle pas un éternel débat sans fin, car nous ne parlons pas de la même chose ? Les mots utilisés n'ont pas la même couleur, ni le même poids pour deux personnes de partis différents. 
La construction même de nos valeurs aurait un gout différent pour l'un et pour l'autre tout simplement parce que n'ayant pas la même référence de vie.

Je n'ai pas encore fait intervenir la génétique dans tout cela ! Me souvient de reportage sur des jumeaux, qui ayant été séparé à la naissance par erreur, chacun de leur cote, on construit leur référence de vie. Il en ressortait que malgré quelques point de leur personnalité en commun, leur parcours de vie les avait moulés différemment.

Bien que nous pensions être complétement libre dans nos pensées, j'observe de plus en plus souvent, que nous sommes surtout conditionnés par notre référence et notre génétique. Mais une pensée me renverse, me fait vibrer encore plus. 

Où se trouve notre libre arbitre dans tout cela ?
Lorsque je prends conscience de tout ça, je nous vois comme des animaux comme tant d'autre, plongé dans leur environnement qui dicte ce qu'ils font, ce qu'ils pensent et que l'individualité des personnes ne se fait que par le hasard des événements de vie et de la génétique. Elle est belle l'image de l'Homme civilisé. Remarque, lorsqu'on voit comment on gère nos ressources, on ressemble à n'importe quel autre animal.

Le droit des femmes

Le 29 février 2024 / Aucun commentaire

Nous sommes le 29 février, le lendemain du vote par le sénat pour inscrire dans la constitution française le droit à l'IVG.

Enfin, il était temps de marquer dans le marbre un droit qui me semblait être pourtant fondamental. Pourquoi ce n'a pas été fait plus tôt, cela me semblait tellement basique que j'avais limite honte pour mon pays d'être en retard sur ce point.

Et quelle fut ma surprise d'apprendre que la France va être le 1er pays au monde à inscrire ce droit dans la constitution. Le 1er, et par conséquent le seul au monde à garantir ce droit basique, au même titre que la liberté d'expression de presse, la liberté religieuse ou encore celle de réunion. Je fus vraiment étonné de l'apprendre que nous étions le seul. Je savais bien que dans certains pays l'IVG est purement interdit, voire puni. Ou encore que bien que ce soit un "droit" l'accès à cet act restait difficile, et plus tristement que certains pays/état avaient fait un retour en arrière.

En 2024, nous en sommes encore a protéger, légiférer et devoir inscrire dans constitution un droit qui à mes yeux me semble tellement évident. Je suis fier que la France montre l'exemple et j'espère que cette volonté d'engagement va inspirer d'autres pays. Car nous trompons pas, il faut encadrer et protéger les droits des femmes. En cas de crise, quelle soit sociale, économique... les premiers a en pâtir sont les femmes. Il y a encore beaucoup a faire notamment sur l'égalité de la rémunération professionnel et que tout cela est long alors une fois que c'est reconnu et acté il est parfois nécessaire de le protéger. N'oublions pas que le droit de vote pour les femmes a été gagné qu'en 1944...presque un siècle après celui des hommes en 1848.

Pour finir, en 2024 et nous sommes encore à débattre sur l’égalité des sexes, pour une civilisations "avancées" ca la fout mal quand même.

Celui aime le principe KISS

Le 29 janvier 2024 / Aucun commentaire

Le principe Kiss est une philosophie qui me tient à cœur, on peut la résumer ainsi. Faire une chose, simplement, efficacement, sans empiler des processus, ou utiliser différentes machines sans qu'au final tout cela devienne une machine à gaz

Il est vite tentant d’utiliser des outils qui permettent de déployer rapidement ce que l'on cherche à obtenir, mais parfois le gain de temps (et je penses au temps de développement) obtenu sont au détriment de l’efficience et force est de constater que dans la technologie, c'est de plus en plus courant. Pour rappel, l’efficience consiste à atteindre les résultats recherchés en utilisant de manière optimale des ressources matérielles et immatérielles, tout en minimisant les impacts négatifs induits contrairement à l'efficacité.

Je le vois de plus en plus dans les logiciels et je vais prendre un exemple simple. Dans le quotidien de beaucoup de personne, le besoin de consulter un PDF est fréquent. Il s'agit souvent d'un fichier comprenant quelques feuilles ne dépassant pas 10Mo. Avec la puissance de nos machines actuelles, il ne devrait pas avoir besoin d'un logiciel complexe pour l'ouvrir afin de le visualiser, et ne nécessite pas d’avoir un lourd soft. Pourtant, la majorité vont utiliser Acrobat Reader un bouzin super lourd qui entre le temps du clic pour ouvrir un fichier en PDF et sa consultation, il peut se passer littéralement plusieurs secondes. Le logiciel fait 450 Mo et a besoin de 2Go pour fonctionner… un putain de demi Giga sur le stockage et 2 giga de ram pour un pauvre document de quelques pages ! Résultats, c'est lent et rend rapidement obsolète plein de matériel d'entrée de gamme.
Après presque 20 ans, le besoin n’a pas changé, nos ordinateurs/smartphones sont énormément plus puissants et néanmoins, pour le même besoin, ils ont, au mieux, le même temps d’exécution. Et ce point m’agace, nous profitons finalement pas de la montée en puissance de nos machines.

Néanmoins, dans mon exemple, il existe des solutions, les logiciels développés dans cet esprit KISS, par exemple pour la consultation de PDF il existe sumatraPDF, un clic et une demi seconde après, vous pouvez lire le fichier. 

Attention, le problème n'est pas localisé pour les logiciels, mais pour toute l'informatique en général. Les sites web ont pour moi le même problème, au fil des années, ils sont de plus en plus lourds, nécessite plus de données téléchargées pour s'afficher avec des machines plus puissantes, pour garder une expérience d'utilisation fluide avec un ajout des fonctionnalités qui peuvent être très discutables, voire parfois un vrai retour en arrière. Les développeurs web, dans l'optique de gagner du temps, vont utiliser des outils qui vont cracher des sites avec des milliers de lignes de code alors qu’auparavant une centaine suffisait pour le quasiment le même résultat. Et encore une fois, la consultation du site, est moins efficient, voire désagréable, car nous allons devoir télécharger plusieurs fichiers contenant des milliers de lignes de code pour en utiliser au final même pas 30%. Au point, de temps en temps, que le poids des outils est plus lourd que le contenu du site en lui-même.

C’est également ce qui explique pourquoi nous avons toujours besoin d’ordinateur de plus en plus puissant pour exécuter des navigateurs web de plus en plus lourd pour afficher des sites web de plus en plus lourd pour pas grand-chose en plus la plupart du temps.

Tout ca pour dire, utilisez le plus souvent des app KISS et gardez ce principe pour toutes les facettes de votre vie.

Selon Antoine de Saint-Exupéry : « Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher »

Et pour info, ce site tourne sur pluxml ;)

Effondrement ?

Le 26 janvier 2024 / Aucun commentaire

Je regarde ou plus souvent, j'écoute des podcasts, et il y a un thème que j'entends de plus en plus souvent, en ce moment, c'est celui de l'avenir de notre société basé sur le capitalisme.

Ce n'est pas ce dernier qui concentre vraiment le sujet (quoique) mais son impact sur notre environnement (comme le réchauffement climatique) et comment se traduit autour de nous, la croissance indispensable au capitalisme. Quel est l'impact de cette augmentation sur les flux économiques, sur les matières premières et sur la consommation toujours plus importante d'énergie ?

Dans un système fermé (notre planète pour ceux qui avaient encore un doute), il parait évident, à tout a chacun (enfin, je l'espère) qu'on ne peut pas indéfiniment "croitre" comme l'exige le capitalisme. Rien que sur les besoins en énergies et les matières premières dans un système clos qui possède des limites, cela n'a pas de sens ! Quand j'entends Aurore stephan nous expliquer/démontrer que nos besoins en métaux pour les années à venir ne pourront pas être comblé, car il n'y a tout simplement plus de métaux accessibles facilement. Je me souviens de l'exemple qu'elle donne, il y a un siècle les mines exploitables avait des taux à 7 ou 8%, cela représente des filons entiers, désormais, on va chercher des atomes de métal, on broie littéralement des montagnes entières, soit un rendement matière première/métal de 0,1% !

De plus, il y a quasiment tous les jours, des messages qui nous alertent de cet état. Le réchauffement climatique par exemple, les gens qui sont dans le déni, me dépasse. Soit, ils confondent météo et climat, soit comme la grenouille dans la casserole, ils ne prennent pas conscience que les records de températures ne cessent d'exploser partout dans le monde. Il suffit de passer la tête dehors pour voir des floraisons plus précoces, ou que les événements climatiques sont plus fréquents et plus fort. Et notre programme agricole ne prend pas assez rapidement ces changements, et pourtant nous avons cette connaissance !

Quelque chose qui me parait aussi essentiel que nos libertés fondamentales, devraient mettre plus en "panique" l'opinion sociale ! Je n'ai pas l'impression que les gens aient conscience de ça, et quand je pense à nos libertés, je parle des libertés de manger à notre faim et de ne pouvoir nous déplacer et de nous soigner… des choses qui peuvent sembler aussi basiques que ça aujourd'hui seront surement en péril dans notre futur, ou celui de nos enfants.

Je sens bien que dans le fond, tout le monde a une fibre écologique, mais elle s'arrête pour beaucoup sur le tarmac de l'aéroport lorsqu'il faut prendre l'avion pour partir 7 jours en vacances ou dans les supermarchés avec le caddie remplie de viande pour en manger tous les jours, voire à tous les repas. Ou plus basiquement avec la voiture devant chaque maison (et parfois plus d'une) pour pouvoir faire plus 20 000 km/an avec des déplacements dispensables comme celui du dimanche soir au fastfood chercher un truc vite fait.

 

Et pourtant, comment se fait-il, qu'il n'y ait pas plus de personne qui se sentent concernées ? Je ne comprends pas pourquoi cela ne devient pas le sujet principal des conversations, de nos politiques et même de notre entourage ou en allant chercher le pain par exemple. Finalement, nous sommes des animaux comme les autres, et nous sommes voués à disparaitre. Peut-être que c'est ça, notre grand filtre à nous.

Et les graphismes 10 ans apres

Le 22 janvier 2024 / Aucun commentaire

Il y a un peu plus de 10 ans, j'écrivais un article sur l’évolution des graphismes des jeux vidéos, dans lequel je disais simplement que selon moi, on arrivait à une stagnation de la progression dans cette course effrénée à l'hyper réalisme. Quand est-il aujourd’hui?

Et bien ma foi, je pense que l'on peut dire que les derniers jeux vidéo qui ont marqué n'avaient pas forcément des graphismes de dingues (bon ok, a part cyberpunk 2077 et alan wake 2) ce que je veux dire, c'est plus un ensemble, un design un univers qui est désormais mis en avant sans chercher absolument un waou effect. Je me souviens tout de même une époque ou les joueurs courraient derrière la dernière techno qui allait révolutionner le genre uniquement avec les graphismes. C’était également une époque où il y avait plusieurs moteurs graphiques qui cherchaient a faire leur place ce qui n'est plus le cas de nos jours.

Bref, ca laisse plus de temps concepteur de développer leur univers soit d'une approche artistique ou retro mais sans se poser la question d'avoir un truc qui tient la route et sans être trop crado en utilisant un moteur déjà éprouvé.

Finalement, je pense que de nos jours les graphismes ne comptent pas autant qu'avant tout simplement. L'explosion des jeux indé avec des pépites comme le récent Lethal compagny qui explose le record de nombre de joueurs simultanés montre bien, que le succès d'un jeu, de nos jours, ne dépend plus de ces graphismes ce qui n’était pas le cas avant (enfin c'est mon avis hein...). Me souviens de l'attente des joueurs pour le prochain Crysis, Doom 3, Ama, bref, un bon jeux était forcement lié a la technologie des moteurs graphiques. Puis le gameplay, le design, le style "rétro" sont venus chambouler cette règle.... 

Pour finir, il n'y pas plus la courses au graphisme comme nous l'avons vécu (pour les plus vieux) et que les joueurs sont également plus ouvert et dans l'attente d'autre chose. Il existe indéniablement encore un progrès important dans les graphismes mais ces derniers sont beaucoup moins impactant pour l'accueil d'un jeu.

Prochain article dans 10 ans et on verra ce qui aura changer ;)